Rapport d’activité de vérification de la conformité : CV1718-300 - Enbridge Pipelines Inc.

Aperçu

Type d’activité de conformité : Inspection sur le terrain

No d’activité : CV1718-300
Début de l’activité : 2017-11-27
Fin de l’activité : 2017-11-30

Équipe :

Société réglementée : Enbridge Pipelines Inc.

Exploitant : Enbridge Pipelines Inc.

Province(s) / Territoire(s) :

Discipline(s) :

Justification et portée :

Inspection du tronçon 4 de la construction L3RP (OC-63 et AO-1-XO-E101-004-2016) entre Moose Jaw et Régina afin d’examiner la manutention des canalisations, les soudures de la canalisation principale, les installations de tubes Direct Pipe® (DP) de la rivière Qu’Appelle et les travaux d’ingénierie effectués à la station de pompage de Bethune, située sur le tronçon 4.

Outil(s) de conformité employé(s) :

Détails de l’installation

Installations :

Exigences réglementaires :

Exigences réglementaires s’appliquant à cette activité :

Numéro(s) d’instrument(s) de réglementation :

Observations (aucun suivi requis)

Observation 1 - Observations

Date et heure de la visite : 2017-11-28 08:00

Discipline : Gestion de l’intégrité

Catégories :

Installation :

Observations :

Observations du 28 novembre 2017
Installations de tubes Direct Pipe® (DP) de la rivière Qu’Appelle
50,60230° de latitude N. et -105,19684° de longitude O.
Michel’s est l’entrepreneur engagé par Enbridge pour effectuer les travaux au point de franchissement de la rivière Qu’Appelle. La méthode utilisée pour traverser la rivière Qu’Appelle est l’installation de tubes Direct Pipe®. Les inspecteurs de l’Office sont arrivés à l’emplacement des installations de tubes DP à 9 h. Les inspecteurs de l’Office, le personnel d’Enbridge et les employés de Michel’s se sont réunis pour participer à une séance d’orientation sur la sécurité propre au site et signer les documents de sécurité.
Au cours de la séance d’orientation sur la sécurité propre au site, les employés de Michel’s ont fait les déclarations suivantes :

  1. Les employés ont comme consigne de se tenir à l’écart de l’équipement mobile.
  2. Les travaux de mise en place des installations de tubes DP ont été achevés le 27 novembre 2017, vers 13 h 30.
  3. Les tâches quotidiennes des employés de Michel’s consistaient à désassembler l’équipement et à le retirer du site.
  4. La majorité des équipements de Michel’s étaient toujours en place et le personnel de l’Office a été en mesure d’examiner le site et les procédures d’installation.
  5. Le sol excavé était principalement composé de limon et d’argile accumulés aux installations de séparation des sols. Il contenait très peu de sable (moins de 1 à 2 %) et aucune trace de gravier.
  6. La profondeur maximale du tube est d’environ 6 m.
  7. Le tube a traversé la rivière jusqu’au site de sortie avec une précision de 0,5 m.
  8. La longueur de l’installation de tubes DP est d’environ 260 m.
Une fois la séance d’orientation sur la sécurité propre au site terminée, les employés de Michel’s ont fait visiter le site d’installation de tubes DP aux inspecteurs de l’Office et au personnel d’Enbridge. Les observations suivantes ont été faites :
  1. Des installations de séparation des sols ont été mises en place au point d’entrée pour séparer le sol (particules) et la boue afin de décontaminer l’eau boueuse en vue d’une réutilisation ultérieure dans le cadre des activités de forage.
  2. Un caisson de 19,8 m sur 1,2 m a été installé au point d’entrée, après avoir excavé le sol environnant, dans le but de faciliter la mise en place des installations de tubes DP. Ce caisson doit être retiré lorsque les travaux de retrait de l’équipement nécessaire aux installations de tubes DP seront terminés.
  3. Le microtunnelier utilisé pour installer les tubes DP pouvait appliquer une pression de 750 tonnes métriques, mais seulement 20 tonnes métriques de pression ont été nécessaires pour réaliser ces travaux.
  4. Le microtunnelier a poussé le tube à vitesse d’environ 80 mm par minute.
  5. Le tube sera enfoncé de quelques mètres de plus au point d’entrée à l’aide du microtunnelier. Ensuite, le caisson sera retiré.
  6. Au point de sortie, le tube sort du sol jusqu’à une hauteur de 4,4 m par rapport au point le plus profond de l’excavation de sortie. Une couche d’eau peu profonde était visible au fond de l’excavation de sortie. Les inspecteurs de l’Office ont interrogé les représentants de Michel’s afin de connaître la source de cette eau. Ceux-ci ont répondu qu’il s’agissait d’eau souterraine. Un éboulement mineur a été remarqué, suggérant quelques problèmes de stabilité. De plus, les inspecteurs ont remarqué que des échelles avaient été utilisées pour accéder à l’excavation. Les inspecteurs de l’Office ont informé le personnel d’Enbridge et de Michel’s qu’il ne faut pas accéder à l’excavation tant que des étais ou un blindage n’ont pas été installés de façon à assurer un espace de travail sécuritaire pour les employés qui doivent travailler au fond de l’excavation.
  7. Les inspecteurs de l’Office ont posé des questions sur le matériau de remblai qui sera utilisé pour remblayer les excavations. Les employés de Michel’s leur ont dit que le remblayage sera effectué par SA Energy. Le personnel d’Enbridge a affirmé que le matériau de remblai sera probablement le sol excavé.
  8. Les inspecteurs de l’Office ont également posé des questions au sujet de la restauration des lieux. Le personnel de Michel’s a indiqué que les lieux seront restaurés par SA Energy.
Pente sud de la rivière Qu’Appelle – site 34
50,59444° de latitude N. et -105,17738° de longitude O.
À 10 h 30, les inspecteurs de l’Office ont rencontré deux spécialistes en géotechnique de BGC Engineering ainsi qu’un ingénieur de chantier d’Enbridge pour inspecter la pente sud de la rivière Qu’Appelle (« site 34 »). Ce site est considéré comme un site à géorisque qui nécessite la mise en place de mesures d’atténuation particulières. Ce site est situé sur une pente ascendante par rapport au corridor du réseau principal d’Enbridge alors que la majeure partie de la canalisation 3 de remplacement (L3RP) se trouve sur une pente descendante par rapport au corridor du réseau principal. Les spécialistes en géotechnique ont expliqué les mesures d’atténuation mises en place à cet emplacement de même que les activités de surveillance en cours et celles qui auront lieu une fois les travaux terminés. À cet endroit, selon l’ingénieur de chantier d’Enbridge, le pipeline est doté d’une paroi épaisse (15,1 mm d’épaisseur) pour assurer une meilleure résistance du tube en raison de sa position sur une pente ascendante abrupte et du débit de la station de pompage de Bethune qui se trouve à proximité. Conditions du site telles que décrites par le spécialiste en géotechnique :
  1. Une gravière située à proximité de la pente est la cause d’une infiltration d’eau mineure.
  2. Le sol excavé à ce site est essentiellement composé de till. Le till est un mélange hétérogène pouvant contenir du limon, de l’argile, du sable et du gravier.
  3. Quelques dépôts de sable et de gravier (alluvial) ont également été trouvés sur les parois de l’excavation. De l’eau souterraine s’écoulait par ces dépôts.
  4. Des installations de drainage seront mises en place (drain souterrain et fossé d’écoulement) pour diriger l’eau au bas de la colline et hors de l’emprise.
  5. L’inclinaison des parois de l’excavation devra être réduite à 22 % ou 25 %, ou 4H : 1V.
  6. La colonne de tubes est prête à être descendue dans l’excavation.
À la fin de l’inspection de ce site, tous les visiteurs ont lavé leurs bottes pour éviter une contamination potentielle des autres sites par la hernie du chou.

Pente nord de la rivière Qu’Appelle, ravin nº 1 – site 33
50,61767° de latitude N. et -105,23812° de longitude O.
À 11 h, les inspecteurs de l’Office sont arrivés au ravin nº 1 de la pente nord de la rivière Qu’Appelle (« site 33 ») en compagnie des spécialistes en géotechnique de BGC Engineering et de l’ingénieur de chantier d’Enbridge. À l’instar de l’autre pente visitée, ce site est considéré comme un site à géorisque qui nécessite la mise en place de mesures d’atténuation particulières. Les spécialistes en géotechnique ont expliqué ce qui suit au sujet de ce site :
  1. De profondes entailles ont été faites pour prévenir les glissements de terrain.
  2. Toute action susceptible d’entraîner un déplacement de la pente est déconseillée.
  3. Un dispositif de drainage souterrain doit être installé près du ravin, après les travaux, pour empêcher tout mouvement de pentes.
  4. La surface du sol est essentiellement composée de till (mélange de sable, de gravier, de limon et d’argile).
  5. Aucune source d’eau souterraine n’a été repérée à cet endroit.
  6. Les spécialistes en géotechnique ont indiqué qu’ils recueillent des échantillons du site à des fins d’analyse des propriétés du sol et de référence pour l’analyse de futurs échantillons.
  7. Le tube sera enfoui à une profondeur allant de 1,2 m à 4 m. L’objectif consiste à garder le tube aussi près de la surface que possible pour être en mesure d’y accéder rapidement.

Pente nord de la rivière Qu’Appelle, ravins nº 2 et nº 3 – site 33
50,61767° de latitude N. et -105,23812° de longitude O.
À 11 h 30, les inspecteurs de l’Office se sont rendus au ravin nº 2 de la pente nord de la rivière Qu’Appelle, qui n’est pas considéré comme un site à géorisque. Ce ravin est situé entre les ravins nº 1 et nº 3 du site 33. Les conditions du sol du ravin nº 2 sont semblables à celles des ravins nº 1 et nº 3. Toutefois, le ravin nº 2 est moins profond que les deux autres. Aucune source d’eau souterraine n’a été repérée à cet endroit.
 
Les inspecteurs de l’Office se sont ensuite rendus au ravin nº 3 de la pente nord de la rivière Qu’Appelle, qui est considéré comme un site à géorisque. Les spécialistes en géotechnique estiment qu’aucune mesure d’atténuation n’est nécessaire à cet endroit. Les conditions du sol sont semblables à celles relevées aux ravins nº 1 et nº 2. Aucune source d’eau souterraine n’a été repérée à cet endroit.
 
Observations du 29 novembre 2017
Station de pompage de Bethune et séance d’orientation sur la sécurité
50,62077° de latitude N. et -105,2415° de longitude O.
Les inspecteurs de l’Office sont arrivés à la station de pompage de Bethune à 8 h 50. À leur arrivée à la station de pompage, les inspecteurs de l’Office ont rencontré le personnel d’Enbridge et les employés de MasTec pour tenir une séance d’orientation sur la sécurité et signer les documents nécessaires. La station de pompage de Bethune se trouve sur le tronçon 4. L’agrandissement de la station de pompage de Bethune comprend l’ajout d’une station de pompage, d’un groupe électrogène et du raccord à la canalisation 3 du pipeline principal.
Au cours de la séance d’orientation sur la sécurité propre au site, les sujets suivants ont fait l’objet de discussions :

  1. Point de rassemblement et procédure d’évacuation.
  2. Se tenir à l’écart de l’équipement mobile.
  3. Emplacement et indication de la manche à vent.
  4. Les inspecteurs de l’Office ont été informés qu’un permis de travail serait produit aux seules fins de cette inspection.
Une fois la séance d’orientation terminée, les renseignements suivants ont été fournis aux inspecteurs de l’Office :
  1. La station de pompage de Bethune est la première station de pompage à être construite sur les neuf stations prévues. Les travaux de constructions de la station sont désormais confiés à des entrepreneurs privés. Des structures en acier ont été installées pour soutenir les étages en béton. Les étages en béton serviront de fondation au bâtiment et à la station de pompage.
  2. Au total, trois pompes seront installées à la station de pompage pour les besoins de la nouvelle canalisation 3.
  3. La sous-station sera également mise à niveau.
  4. Les canalisations d’Enbridge suivantes passent par cette station :
    1. Canalisation 1
    2. Canalisation 2
    3. Canalisation 3
    4. Canalisation 4
    5. Canalisation 13
    6. Canalisation 67
Remarque : La canalisation 13 est la seule à ne pas être associée aux pompes de cette station.
  1. Les pieux hélicoïdaux avaient déjà été installés avant l’inspection. Les pieux hélicoïdaux servent de fondation pour soutenir la station de pompage, les éléments électriques et le pipeline lorsque celui-ci se trouve au-dessus du niveau du sol. Les inspecteurs de l’Office ont demandé la documentation de l’état définitif des travaux ainsi que les dessins d’exécution à des fins de comparaison. Après examen de la documentation, les sujets suivants ont fait l’objet de discussions :
    1. Les inspecteurs de l’Office ont demandé si les pieux ont été enfoncés à la profondeur prévue; le représentant de MasTec les a avisés que certains pieux n’ont pas pu atteindre la profondeur d’encastrement minimale requise.
    2. Les registres d’installation de pieux indiquent qu’à certains emplacements, la profondeur d’encastrement minimale n’a pas été atteinte; toutefois, le couple obtenu durant le fonçage des pieux a dépassé celui requis.
    3. Les inspecteurs de l’Office ont été avisés que l’ingénieur concepteur a été consulté relativement aux pieux insuffisamment enfoncés dans ces emplacements; l’ingénieur concepteur a recommandé l’installation de mousse de polystyrène expansé afin de réduire le risque de pénétration du gel et, par conséquent, d’élévation du pieu.
    4. Le représentant de MasTec a indiqué que, lorsque les pieux n’ont pas été enfoncés à la profondeur requise, le couple au moment du fonçage a été comparé à la valeur requise par la conception afin de confirmer que le couple était égal ou supérieur à la valeur du couple requise.
  2. Dans la station Bethune, le réseau principal a été installé par MasTec. Un seul procédé de soudage a été utilisé pour réaliser les 28 soudures nécessaires à la construction du réseau principal de la station. Les soudures ont été réalisées conformément au descriptif de mode opératoire de soudage (DMOS) MC-13, révision 0. Des copies du DMOS, de la fiche technique s’y rattachant de même que du procédé de soudage et du formulaire matriciel d’essai non destructif ont été remises aux inspecteurs de l’Office. Les paramètres de soudage sont vérifiés une fois par quart (soit par période de 10 jours) par l’inspecteur de soudage. L’inspecteur de soudage est le représentant de MasTec en matière de qualité. Les inspecteurs de l’Office ont pris connaissance de la fiche de compétence en soudage des deux soudeurs sur place confirmant que ceux-ci disposent des compétences nécessaires pour réaliser ces soudures. La dernière soudure de la station sera réalisée aujourd’hui.
  3. L’ensemble des soudures font l’objet d’un contrôle radiographique aux rayons X effectué par un entrepreneur indépendant (Team). Jusqu’à présent, aucune réparation n’a été jugée nécessaire.
  4. Une fois le contrôle radiographique terminé, les techniciens en revêtement préparent la zone soudée en la sablant et en la préchauffant avant d’appliquer une résine époxyde liquide sur la soudure circonférentielle. Les techniciens en revêtement ont reçu une qualification de niveau 2 de la NACE. Les réparations jugées nécessaires une fois le procédé de détection des défauts appliqué sont effectuées.
Le représentant de MasTec a indiqué que les activités suivantes sont en cours à la station de pompage :
  1. Construction de la station de pompage
  2. Soudage des canalisations du réseau principal
  3. Travaux d’excavation et de remblayage
  4. Reconstruction du bassin
  5. Fonçage des pieux hélicoïdaux pour soutenir les fondations
  6. Installation de dalles de béton et de barres d’armature
Après avoir discuté des points ci-dessus, les employés de MasTec ont fait visiter la station de pompage Bethune aux inspecteurs de l’Office et au personnel d’Enbridge. Les observations suivantes ont été faites :
  1. L’inclinaison des parois latérales de l’excavation à ciel ouvert, à l’endroit où le soudage du pipeline avait lieu, était égale ou supérieure à 1H : 1V; la pente avait été taillée dans le till. Le fond de l’excavation était sec. Des échelles et des marches ont été mises en place pour faciliter l’accès au site de l'excavation et des travaux de soudage et permettre d’en sortir.
  2. Des travaux de soudage du réseau principal avaient lieu dans l'excavation au moment de l’inspection. Les inspecteurs de l’Office ont pu assister au préchauffage de la zone soudée. Ils ont confirmé que la température de préchauffage est vérifiée au moyen d’un indicateur (un crayon thermosensible indiquant une température de 150 °C a été utilisé conformément au DMOS MCI-13, révision 0). Les inspecteurs de l’Office ont observé des soudeurs effectuer une passe de remplissage. Ils se sont assurés que les baguettes de soudage appropriées étaient utilisées durant la passe (c.-à-d., une électrode AWS E8018-C3, conformément au DMOS MCI-13, révision 0).
  3. Le bassin d’urgence existant a été perturbé par l’installation du pipeline. Les inspecteurs de l’Office ont remarqué que la surface du bassin était remplie et préparée en vue de l’installation du revêtement. Le revêtement géotextile était en place à une extrémité du bassin pour pouvoir être déroulé une fois le fond du bassin prêt.
  4. Puisque le bâtiment de pompage de la canalisation 3 sera semblable à celui de la canalisation 67, les inspecteurs de l’Office ont visité le bâtiment de pompage associé à la canalisation 67 afin de mieux comprendre les travaux de construction en cours dans le bâtiment de la canalisation 3.
  5. Les inspecteurs de l’Office ont observé les pieux n’ayant pas été enfoncés à la profondeur minimale requise et ont remarqué que l’excavation visant à recueillir la mousse de polystyrène expansé avait été pratiquée; la mousse n’avait toutefois pas été installée au moment de l’inspection. Après l’inspection, les inspecteurs de l’Office ont obtenu la confirmation que la mousse avait bien été mise en place. 
Soudage près de la route 122
50,46286° de latitude N. et -104,92171° de longitude O.
À 14 h 30, les inspecteurs de l’Office sont arrivés sur les lieux des travaux de soudage, à proximité de la route 122. À leur arrivée, ils ont pris connaissance du formulaire d’évaluation des risques propres au site et l’ont signé. Les inspecteurs de l’Office ont observé ce qui suit :
  1. L’équipe principale appliquant un procédé de soudage mécanisé, plus précisément le DMOS no ENB-A-WPS-54, révision 4, pour une canalisation dont le diamètre extérieur était de 914 mm et dont l’épaisseur de paroi était de 11,88 mm et de 12,7 mm.
  2. L’équipe principale préchauffant la canalisation à l’aide de chalumeaux à propane. Les inspecteurs de l’Office ont été avisés qu’un crayon thermosensible est utilisé pour vérifier que la canalisation est chauffée à la bonne température (soit 50 °C, conformément au DMOS). Un manchon thermique est placé sur la section préchauffée pour maintenir la chaleur jusqu’à ce que la passe de fond puisse être effectuée.
  3. Un collier positionneur intérieur, avec son bras, utilisé pour le soudage de la passe de fond. Les inspecteurs de l’Office ont été informés qu’il faut environ une minute pour réaliser une soudure intérieure. Une inspection visuelle et les données affichées aux compteurs associés au collier positionneur peuvent permettre de déterminer s’il est nécessaire de réaliser une soudure à l’envers pour réparer une passe de fond. La porosité et le manque de fusion du matériau sont des exemples d’imperfections à l’origine d’une telle réparation. Lorsqu’une soudure à l’envers est jugée nécessaire, un soudeur doit se rendre à l’intérieur de la canalisation pour la réaliser conformément au DMOS no ENB-A-WPS-54, révision 4, pour les soudures à l’envers facultatives. Les inspecteurs de l’Office ont pu assister à la réalisation d’une soudure à l’envers. Ils ont été avisés qu’environ une soudure à l’envers est réalisée chaque jour.
  4. L’exécution d’une passe de soutien dans la tente no 1. Un soudeur a effectué un point de soudure en sens antihoraire sur un côté de la canalisation avant de meuler les sections de commencement et de fin. Un deuxième soudeur a effectué une soudure en sens horaire de l’autre côté de la canalisation avant de meuler les sections de commencement et de fin. La fiche technique sur le procédé de soudage associée au DMOS no ENB-A-WPS-54, révision 4, nommément la fiche L3R-WPDS-1-Rev-4, était bien affichée dans la tente. Le chef soudeur a mentionné que tous les soudeurs sont contrôlés sur le chantier de SA Energy avant de travailler au projet. Pour chaque passe réalisée de chaque côté d’une soudure, le numéro d’identification du soudeur est inscrit directement sur la canalisation.
  5. Les passes réalisées dans la tente associée aux passes de remplissage 1 et 2 (tente no 3). Les inspecteurs de l’Office ont remarqué qu’une version périmée de la fiche L3R-WPDS-1 était affichée dans la tente (soit la révision 2 plutôt que la révision 4). Ils ont été avisés que la fiche technique sur le procédé de soudage serait mise à jour en conséquence. Le chef soudeur a expliqué que les paramètres tels que la tension, l’intensité, la vitesse d’avancement du fil, la vitesse d’avancement, l’inclinaison et la distance du sommet sont réglés avant le soudage conformément au DMOS. Il a aussi indiqué que les tentes sont divisées de la façon suivante :
    1. La passe de soutien est effectuée dans la tente no 1.
    2. Les passes de remplissage 1 et 2 sont effectuées dans les tentes no 2 et 3.
    3. L’élimination du revêtement et la passe de finition sont effectuées dans les tentes no 4, 5 et 6.
  6. Un manchon thermique est placé sur la zone soudée afin de maintenir la chaleur jusqu’à ce que la tente suivante soit en place et que la prochaine passe puisse être effectuée.
  7. Les inspecteurs de l’Office ont été avisés qu’à la fin de la journée, environ 85 soudures auront été réalisées au total.

Essais non destructifs près de la route 122
50,46286° de latitude N. et -104,92171° de longitude O.
À 15 h 30, les inspecteurs de l’Office ont marché le long du tronçon afin d’observer la réalisation d'essais non destructifs en aval des travaux de soudage. Les inspecteurs de l'Office ont noté ce qui suit :

  1. La méthode d’examen par ultrasons automatisé a été utilisée. Le palpeur était monté sur la bande de soudage et de l’eau était appliquée autour de la soudure pour agir comme un liquide de couplage pendant le sondage.
  2. Dans le camion de l’examen par ultrasons automatisé se trouvait un classeur contenant les procédures Applus RTD et les spécifications d’Enbridge.
  3. Le technicien en examen par ultrasons a fait part de son analyse des résultats de l’examen par ultrasons automatisé pour un total de trois soudures affichées à l’écran de son ordinateur. Aucun défaut n’a été décelé dans ces soudures.
  4. Le technicien en examen par ultrasons a aussi montré, à l’écran de son ordinateur, un exemple de soudure pour laquelle une réparation a été jugée nécessaire (la soudure avait été réalisée la veille). L’analyse des résultats de l’examen par ultrasons automatisé de la soudure en question avait permis au technicien de relever des signes d’un manque de fusion dans l’une des passes de remplissage et d’ainsi recommander sa réparation. La soudure a été réparée conformément au DMOS no ENB-M-R2-WPS-01, révision 0. Le chef soudeur a déclaré que le taux de réparation du soudage sur le réseau principal de ce tronçon était de 1 %. Il a mentionné aux inspecteurs de l’Office que 189 soudures avaient été réalisées hier, et que seulement trois réparations furent requises.
  5. Les inspecteurs de l’Office ont observé l’étalonnage du palpeur. Le technicien d’examen aux ultrasons a indiqué que l’étalonnage est exigé chaque heure ou toutes les 10 soudures. Il a procédé à une démonstration de l’étalonnage du palpeur pour examen aux ultrasons automatisé pour les inspecteurs de l’Office.
Observations du 30 novembre 2017
Revêtement près de la route 114
50,55268° de latitude N. et -105,07623° de longitude O.
À 9 h 30, les inspecteurs de l’Office sont arrivés sur un site près de la route 114. Les inspecteurs de l’Office ont observé ce qui suit :
  1. Un chalumeau raccordé à un réservoir de propane est placé sous la canalisation, prêt à être utilisé. Le personnel de surveillance sur le terrain, revêtement, a expliqué que les zones soudées doivent être chauffées avant le sablage.
  2. L’instruction « Ne pas plier » était inscrite sur le revêtement d’époxyde lié par fusion (ÉLF) appliqué en usine d’un joint de conduite. Le personnel de surveillance sur le terrain, revêtement, a mentionné que l’usine de revêtement ajoute cette indication sur les joints de canalisation recouverts d’un revêtement d’ÉLF d’une épaisseur de plus de 16 mils. Cette pratique vient du fait qu’en laboratoire, les essais démontrent que le revêtement d’ÉLF d’une épaisseur de plus de 16 mils commence à présenter des fissures à -30 °C et que l’indication sur la canalisation recouverte sert d’avertissement. Selon le personnel de surveillance sur le terrain, revêtement, si Enbridge avait réellement besoin de plier un joint de canalisation portant cette instruction, l’entreprise devrait s’assurer que le pliage est effectué à des températures supérieures à -30 °C.
  3. Les puits sont préchauffés et nettoyés au jet de sable avant d’effectuer le revêtement à l’aide d’une bobine d’induction.
  4. Soudures sur chantier recouvertes d’un revêtement époxy liquide appliqué par pulvérisation. Le revêtement est mélangé dans un camion qui suit de près l’équipe responsable du revêtement le long du pipeline et fournit le revêtement époxy liquide aux techniciens par l’intermédiaire de buses. Les techniciens responsables du revêtement portaient des vêtements de protection. Avant la pulvérisation du revêtement sur la surface des soudures sur chantier, une tente est aménagée près de la soudure et une bâche est placée sous la soudure, pour contenir les éclaboussures de revêtement (et ainsi ne pas les laisser sur le sol en dessous ni dans les environs du pipeline).
  5. L’inspecteur de revêtement a indiqué que l’épaisseur du revêtement appliqué sur chaque soudure est mesurée. Les mesures de l’épaisseur et le numéro d’identification (dans ce cas, numéro de soudure L3R-4-ML-1757) sont inscrits sur chaque soudure recouverte. Ces renseignements sont ensuite enregistrés et archivés.
Les inspecteurs de l’Office ont été informés que :
  1. À la suite de l’étape de sablage, une inspection visuelle et une mise à l’essai de la surface sont effectuées sur une soudure sur 25 ou une fois par heure, selon la première occurrence.
  2. Après l’application du revêtement, celui-ci est chauffé pour favoriser le durcissement.
  3. Des essais de Charpy (à entaille en V) pour vérifier l’adhérence du revêtement sont menés sur une soudure sur 50.
  4. Le procédé de revêtement est suivi d’un procédé de détection pour relever tout défaut dans le revêtement.
  5. Les entailles en V et les défauts détectés dans le revêtement sont réparés à l’aide d’un nouvel appareil, constitué d’une plaque à induction munie de bobines et d’aimants, qui préchauffe la surface avant l’application du revêtement de réparation et après le durcissement pour le revêtement une fois appliqué.
Détection et réparation du revêtement près de la route 107
50,6269° de latitude N. et -105,2634° de longitude O.
À 11 h, les inspecteurs de l’Office sont arrivés sur un site près de la route 107. Les inspecteurs de l’Office ont assisté au balayage de trois soudures sous une tension de 3,3 kV. Aucune discontinuité n’a été détectée dans le revêtement de ces soudures. Les inspecteurs de l’Office ont été informés que le revêtement sur ces soudures était plus épais que le recouvrement d’ÉLF appliqué en usine. À titre d'exemple, lorsque le technicien a calculé l’épaisseur du revêtement, celui-ci mesurait 47,6 mils à la soudure et 17,5 mils à un emplacement où le revêtement d’ÉLF avait été appliqué à l’usine. Pour cette raison, le revêtement des joints est balayé à une tension plus élevée (environ 3,3 kV), tandis que la tension utilisée pour la couche d’ÉLF appliquée à l’usine est d’environ 2,3 kV. Toutefois, lorsque la totalité du tronçon est balayée avant d’être abaissée dans la tranchée, la tension est réglée entre 1,8 et 2,1 kV pour éviter d’endommager le revêtement (c.-à-d. des brûlures causées par la haute tension).
 
Les inspecteurs de l’Office ont ensuite observé la réparation d’un défaut détecté lors du balayage. Les inspecteurs de l’Office ont été informés qu’une fois la réparation du revêtement terminée, celle-ci est soumise à des essais en début de journée, puis une fois toutes les heures. Les essais comprennent l'une ou l’ensemble des méthodes suivantes :
  1. Vérification de la température de préchauffage à l’aide d’un thermomètre à contact
  2. Mesure de l’épaisseur
  3. Vérification de la dureté à l’aide d’un duromètre
Tranchée près de la route 102
50,6662° de latitude N. et -105,3743° de longitude O.
À 13 h, les inspecteurs de l’Office sont arrivés sur un site près de la route 102. Les inspecteurs de l’Office ont observé le creusage de tranchée réalisé par une trancheuse à roue.

Abaissement de la canalisation près de la route 99
50,6878° de latitude N. et -105,4340° de longitude O.
Les inspecteurs de l’Office sont arrivés au site de l'abaissement de la canalisation près de la route 99 vers 15 h 30. À leur arrivée, les inspecteurs de l’Office ont rencontré le personnel d’Enbridge et de SA Energy pour signer les documents de sécurité.
Au cours de la séance d’orientation sur la sécurité propre au site, les sujets suivants ont fait l’objet de discussions :
  1. Se tenir à l’écart de l’équipement mobile et des points de pincement.
  2. Faire attention aux risques de glissade ou de trébuchement.
Au moment où la séance d’orientation sur la sécurité tirait à sa fin, les flèches étaient bien placées et prêtes à abaisser la canalisation dans le fossé. Les employés de l’Office, d’Enbridge et de SA Energy ont assisté à l'abaissement d’une partie de la canalisation. Les observations suivantes ont été faites :
  1. Trois flèches latérales étaient mises en place pour commencer le soulèvement initial de la canalisation.
  2. Une fois le tube soulevé des traîneaux en bois, les trois flèches latérales ont été déplacées sur la canalisation et une quatrième flèche a été ajoutée pour faciliter l’abaissement.
  3. Celle-ci soutenait maintenant le début de la canalisation. Une fois la canalisation bien fixée par la flèche, l'abaissement dans la tranchée a commencé. Les flèches maintenaient en place la canalisation pour la déposer à l’emplacement approprié dans le fossé.
  4. Une roche avait été décelée dans le fossé lors de l’inspection visuelle réalisée pendant l’abaissement. Un travailleur l’a retirée avant que la canalisation soit placée dans le fossé.
  5. Le point d’origine de la canalisation a été posé sur un traîneau en bois. Le reste de la canalisation, une fois installé, sera raccordé à cet endroit.
Un représentant de SA Energy a indiqué ce qui suit :
  1. Un balayage final et des réparations, au besoin, sont réalisés avant d’abaisser la canalisation.
  2. Le balayage final et les réparations sont effectués par la même équipe.
  3. Si le balayage final détecte une défectuosité, l’abaissement est interrompu jusqu’à ce qu’elle soit réparée.
  4. Les importants dépôts inattendus, comme du gravier ou des galets, découverts pendant l’excavation sont enlevés et traités avant d’abaisser le pipeline.
Fonçage horizontal près de la route 99
50,6878° de latitude N. et -105,4340° de longitude O.
À 16 h, les inspecteurs de l’Office se sont dirigés vers un site de fonçage horizontal près du site d’abaissement.  Ils étaient accompagnés du personnel d’Enbridge et de SA Energy. À leur arrivée, les inspecteurs de l’Office ont rencontré le personnel d’Enbridge et de SA Energy pour signer les documents de sécurité. Au moment où le personnel de l’Office est arrivé sur le site de fonçage horizontal, les travailleurs avaient déjà effectué le perçage et s’apprêtaient à terminer leur journée. Les observations suivantes ont été faites :
  1. L’appareil de forage était placé au point d’entrée.
  2. Un camion d’approvisionnement et un réservoir d’eau étaient installés près de l’appareil.
  3. Deux aléseurs ont été montés sur un châssis mobile près de l’appareil.
  4. Une excavation à ciel ouvert a été pratiquée au point de sortie.
  5. La première passe a été effectuée avant l’inspection.
  6. Une tête de tirage a été fixée à la canalisation pour la sortir du trou foré.
Un représentant d’Enbridge a indiqué ce qui suit :
  1. Le fonçage horizontal est une version réduite du forage directionnel horizontal (FDH). Cette technique de franchissement consiste à traverser de courtes distances au moyen de faibles courbures de canalisation.
  2. La canalisation sera enfouie à environ 3,0 m sous la surface.
  3. La procédure de fonçage horizontal comprend trois passes : la première est effectuée à l’aide d’un trépan de 7 po; la deuxième, à l’aide d’un aléseur de 26 po; et la troisième, à l’aide d’un aléseur de 36 po.
  4. L’eau remplace la boue pendant cette installation.
  5. La canalisation sera retirée par le trou foré après la troisième passe effectuée à l’aide de l’aléseur.
  6. Les activités ont cessé après la première passe et seront terminées le lendemain.

Outil de conformité employé : Aucun outil de conformité employé

Observations (suivi requis auprès de la société)

Les situations de non-conformité se rattachant aux plans ou procédures de la société constituent un non-respect :

- de la condition d’une autorisation exigeant la mise en œuvre du plan ou de la procédure; ou

- de l’article pertinent de la réglementation, qui exige la mise en œuvre du plan ou de la procédure, y compris les articles exigeant la mise en œuvre des plans ou procédures dans le cadre d’un programme.